Premier jour sans nos ami·es, premier jour tous les deux après deux semaines de rigolade et de bonne humeur. Comment cela va t'il se passer ? C'est un départ de Constance sous la pluie, une fois n'est pas coutume. Pour couronner le tout Maeli a attrapé un bon rhume. Nous prenons d'abord le bateau pour traverser le lac puis l'Allemagne s'offre à nous. Ces premiers jours dans le pays de la "wurst" (saucisse) ne sont pas les plus faciles pour nous deux : pluie, froid, paysages inintéressants avec en alternance champs de maïs et villages déserts a cause de la pluie.
On commence même à se demander si des gens habitent dans ce pays ? Nous faisons quand même une belle rencontre avec un couple qui nous a hébergé·es dans son cabanon de jardin et avec lesquel.les nous prenons un apéro en anglo/germano/francophone. C'est aussi l'occasion de fêter notre première journée à plus de 100km ! Wouhou ! C'est vrai qu'à deux nous avançons un peu plus vite.
Contre toute attente nous remontons vers le nord en suivant le Danube et il faut avouer que ça aussi ça peut être un peu déconcertant. Au terme de trois jours de pluie et de doutes
Sur notre voyage nous nous décidons à prendre une chambre le soir pour se reposer, sécher nos affaires et faire passer un peu la maladie de Maéli. Mais le sort en a décidé autrement et après 106km nous attendons une heure devant la porte du Airbnb sans qu'aucune réponse ne nous soit plus donnée. Avec un petit moral, nous réservons une autre chambre dans la pension du village d'a côté. Il faut savoir prendre un peu de repos ! Après une cuisine improvisée dans les toilettes de l'hôtel, nous nous endormons avec grand plaisir dans un grand lit moelleux avec une bonne couette et a l'abri de toute humidité.
Le lendemain le soleil est de retour et normalement jusqu'à Bratislava ! Tout prend plus de sens d'un coup. Même les champ de maïs sont (presque) jolis (euh... en fait non). Au programme avant l'Autriche : des champs et d'anciennes puissantes villes de Bavière dont l'architecture reste marquée par l'histoire : Ulm, Ratisbonne, Passau. Notamment des cathédrales impressionnantes qui dominent chacune de ces villes dont la plus haute du monde à Ulm !
Ce sont des villes au bord de l'eau qui sont colorées et où il fait bon vivre. C'est le minimum pour maintenir notre plaisir dans cette traversée de l'Allemagne ! Nous nous faisons aussi notre premier ami cycliste : un suisse qui Pédale le monde du Danube comme nous. Mais il est équipé pour aller plus vite et au bout d'un jour nous ne le reverrons plus. Les bivouacs faciles au bord du fleuve s'enchaînent aussi, c'est a la fois reposant et redondant. Bière, coucher de soleil, moustiques, plâtrée de pâtes à toutes les sauces et rosée le matin qui mouille notre tente.
Puis, six jours après avoir commencé la traversée de l'Allemagne et après une bonne pinte de bière à 15h à Passau pour fêter cela nous repartons sur l'eurovelo 6 et traversons la frontière avec l'Autriche sans même nous en rendre compte. Vers 90 km, nous traversons un village et croisons un monsieur qui nous indique que le plus bel endroit du Danube est 15 km après dans une réserve. On hésite et finalement on se motive pour une de nos plus grosses journées. Nous nous retrouvons effectivement dans des petites gorges bordées de forêts, sans routes, avec le Danube encore étincelant en cette fin de journée qui coule en contrebas. Nous croisons un camping à la ferme plutôt familial où nous décidons de nous arrêter. C'est un très bel endroit où nous passons une bonne soirée et une grasse matinée afin de nous ressourçer. Puis, la traversée de l'Autriche reprend, d'abord Linz, puis Melk où nous visitons un fameux monastère et enfin Vienne. Par rapport à l'Allemagne, nous retrouvons plus de reliefs dans les paysages ainsi qu'une multitude de châteaux et monastères ici et là.
Ces quatre jours autrichiens ont été rythmés par des traversées de vignes, des pintes de bières à midi pour se rafraîchir et des débuts d'après midi compliqués sous la canicule, des lignes droites, des hordes de cyclistes (la traversée Passau-Vienne est très reconnue), la fatigue qui commence à se faire bien ressentir et la hâte d'arriver à Bratislava pour se reposer.
En Autriche, nous dormons deux nuits chez des gens et deux nuits en camping. Nous avons notamment été accueilli·es par un couple dans une ferme de maïs (!) qui nous ont offert un superbe petit déjeuner le matin avec des produits de leur ferme.
Avec une moyenne de 90km par jour, nous avons finalement deux jours d'avance sur notre programme et c'est au terme d'une fameuse ligne droite de 30km entre Vienne et Bratislava (quand on dit ligne droite c'est vraiment tout tout droit), avec rien de spécial à regarder, Jul à fond pour se motiver, une énorme tempête pas prévue et la traversée d'encore quelques champs de maïs, car il ne faudrait quand même pas les oublier ceux là, que nous faisons notre entrée en Slovaquie et que nous allons pouvoir prendre quelques jours de repos chez le frère de Merlin. Nous passons 5 jours chez Yvan. Au programme : lessives, Decathlon et liddl pour le côté pratique et sinon restaurants, lac et détente pour le côté vacances. Nous passons aussi deux jours dans les Tatras au nord de la Slovaquie pour profiter de la montagne qui nous manque déjà beaucoup et faire une randonnée.
Voilà, nous voila prêt·es pour la suite de notre aventure qui s'annonce rude : trois jours de vélo pour rejoindre Budapest et reprendre 5 jours de repos avec nos familles. Souhaitez nous du courage !
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